<html><div style='background-color:'><P>Colegas, esta notícia que envio é para que tenham possibilidade de fazer um estudo comparativo  entre os problemas de uma respeitadíssima orquestra do mundo (OSM) e aqueles de nossas melhores orquestras. Um abraço, Sandra. <BR><BR></P>
<BLOCKQUOTE style="PADDING-LEFT: 5px; MARGIN-LEFT: 5px; BORDER-LEFT: #a0c6e5 2px solid; MARGIN-RIGHT: 0px"><FONT style="FONT-SIZE: 11px; FONT-FAMILY: tahoma,sans-serif">
<HR color=#a0c6e5 SIZE=1>
From: <I>"Trottier Danick" <danick.trottier@umontreal.ca></I><BR>Reply-To: <I>cercledemusicologie@groupesyahoo.ca</I><BR>To: <I><cercledemusicologie@groupesyahoo.ca></I><BR>Subject: <I>[cercledemusicologie] OSM : négociations dans l'impasse</I><BR>Date: <I>Tue, 23 Aug 2005 18:48:03 -0400</I><BR><BR><TT><BR>Libre opinion: Conflit à l'OSM, une impasse totale<BR><BR><BR><BR><BR>Lucien Bouchard<BR>Président du conseil d'administration<BR>Madeleine Careau<BR>Directrice générale, Orchestre symphonique de Montréal<BR><BR>Édition du mardi 16 août 2005 (Le Devoir) <BR><BR>Chers amis de l'OSM. Comme vous le savez, le syndicat des musiciens de l'Orchestre symphonique de Montréal a déclenché la grève le 9 mai dernier. Après 11 séances de négociations en juin et en juillet, le médiateur nommé par le ministère du Travail du Québec a jugé opportun de suspendre la médiation le jeudi 28 
juillet, compte tenu de l'écart important qui sépare les parties.<BR><BR>Nous sommes d'autant plus déçus de la situation que le syndicat ne reconnaît toujours pas l'importance de créer des conditions propices à la reprise des tournées et des enregistrements de l'Orchestre et d'adopter des mesures visant à permettre plus de flexibilité lors des prestations locales, de manière à mieux répondre aux besoins et aux attentes de notre clientèle. Les changements demandés par la direction ne visent qu'à assurer la qualité artistique de l'OSM, tout en stabilisant les coûts d'exploitation, et ce, dans le respect des conditions de travail des musiciens. <BR><BR>Loin de la réalité <BR><BR>Les demandes pécuniaires du syndicat sont évidemment un vif sujet d'inquiétude puisqu'elles nous placent dans une situation d'impasse totale. C'est le sentiment que fait naître chez nous le gouffre qui s'ouvre entre 
les exigences du syndicat et les données de la réalité à laquelle l'OSM doit faire face. L'acceptation des demandes syndicales entraînerait en effet d'ici à 2008 une augmentation de 85 % de la masse salariale des musiciens, dont 48 % pour les seuls cachets de base, ce qui excède absolument les moyens financiers de l'Orchestre. <BR><BR>La réalité du marché de Montréal ne soutenant aucune comparaison avec celles de New York ou Toronto, l'OSM est contraint de proposer à ses musiciens des hausses salariales à la mesure de sa propre capacité de payer. Nous avons ainsi offert une hausse de 8 % sur cinq ans, ainsi que des montants forfaitaires pour les années 2003-2004 et 2004-2005. Rappelons que la rémunération annuelle moyenne des musiciens est actuellement de 75 000 $ pour 46 semaines de travail de 20 heures, incluant six semaines de vacances, c'est-à-dire 40 semaines effectivement 
travaillées. Si nous devions agréer aux demandes syndicales, nous placerions l'Orchestre dans une grave crise financière, mettant même en péril son existence. <BR><BR><BR><BR>Sur le plan normatif, l'OSM demande à ses musiciens les aménagements qui sont nécessaires pour permettre à l'Orchestre de reconquérir sa place sur la scène internationale. Parmi les assouplissements qui s'imposent, mentionnons la capacité de réaliser dorénavant les enregistrements de l'Orchestre au cours des 20 heures de travail par semaine prévues dans la convention collective. Le syndicat s'y oppose, exigeant plutôt que les musiciens continuent d'être payés en sus de leur rémunération habituelle. <BR><BR><BR><BR>      <BR><BR>Or, il est bien connu que, en raison de la crise mondiale qui sévit dans cette industrie, les maisons de disques ont cessé de verser quelque rémunération que ce soit 
aux musiciens d'orchestres pour les séances d'enregistrement auxquelles ils participent. Si l'OSM veut maintenir sa renommée internationale en reprenant ses enregistrements de disques, il doit donc recourir à un autre mode de rémunération. <BR><BR><BR><BR>Malheureusement, le syndicat a rejeté la proposition de la direction prévoyant qu'en lieu et place de l'ancien régime, le cachet de base des musiciens soit augmenté de 25 % pour les enregistrements et qu'ils bénéficient d'un partage des revenus qui en résulteraient. Quand on sait l'importance des enregistrements pour la renommée d'un orchestre, la position du syndicat nous apparaît totalement incompréhensible. <BR><BR>Le syndicat cherche également à maintenir la clause obligeant l'Orchestre à rémunérer les musiciens en heures supplémentaires pour la période d'applaudissement à la fin des concerts, lorsque les manifestations 
d'appréciation des mélomanes s'étalent au-delà de la durée des services. Parallèlement, il refuse de déplacer les périodes de pause lors des répétitions des oeuvres symphoniques dont la durée dépasse 90 minutes, empêchant que ces dernières puissent être répétées dans leur totalité de façon continue. (...) <BR><BR>Avenir en jeu <BR><BR>Cette négociation est primordiale pour l'avenir de l'OSM, car il est essentiel de le pourvoir d'un cadre de relations de travail qui l'habilitera à reconquérir sa place de choix sur la scène internationale. C'est pourquoi, depuis près de deux ans, la direction de l'OSM n'a ménagé aucun effort pour conclure une entente avec le syndicat des musiciens. Plus de 58 séances de négociations ont eu lieu au cours de cette période. C'est la direction qui a demandé l'intervention d'un médiateur. <BR><BR>Quant aux 11 postes de musiciens actuellement vacants, la plupart 
d'entre eux se sont libérés au cours des quatre dernières années pour des raisons personnelles (retraite ou changement de carrière). L'administration a bon espoir de les pourvoir. Par exemple, pour le seul poste vacant de contrebasse solo, près d'une centaine de musiciens d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Asie ont manifesté leur intérêt de se présenter à des auditions prochaines. En l'absence d'un directeur musical au cours des trois dernières années, l'administration ne pouvait tenir les séances d'audition nécessaires pour pourvoir ces postes. <BR><BR>Avec l'appui unanime que nous a renouvelé le conseil d'administration lors de sa rencontre du lundi 1er août dernier, nous allons continuer de faire le maximum pour en arriver à une entente dans le meilleur intérêt de l'OSM, de ses clients, de ses donateurs, de ses commanditaires et de ses musiciens. (...) <BR><BR>* * * * *<BR><BR><BR>OSM: 
Bouchard évoque une «impasse totale»<BR><BR><BR><BR><BR>Bernard Lamarche<BR>Édition du mardi 16 août 2005 (Le Devoir)<BR><BR>Mots clés : Montréal, Musique, Grève, osm<BR><BR>Rien ne bouge dans le dossier de la grève des musiciens de l'OSM. À titre de président du conseil d'administration de l'OSM, Lucien Bouchard a cependant envoyé une lettre hier aux médias, reproduite aujourd'hui dans nos pages, pour faire le point sur la situation qui prévaut actuellement dans le conflit qui oppose la direction de l'orchestre à ses musiciens. Selon M. Bouchard, les demandes pécuniaires du syndicat placent l'OSM devant «une situation d'impasse totale» et, si elles devaient être acceptées, elles mettraient «en péril son existence même».<BR><BR>Dans sa lettre, M. Bouchard confirme que la décision du médiateur, le 28 juillet, de suspendre les négociations était justifiée par «l'écart important qui sépare 
les parties». Il se déclare «déçu» de voir le syndicat ne pas reconnaître «l'importance de créer des conditions propices à la reprise des tournées et des enregistrements» et tout aussi désappointé du manque de flexibilité des musiciens à propos de leur horaire de travail à la maison, des changements demandés pour «assurer la qualité artistique de l'OSM», écrit-il. <BR><BR>Le gouffre annoncé par Bouchard est chiffré. Selon lui, les demandes du syndicat entraîneraient d'ici à 2008 une augmentation de 85 % de la masse salariale de l'orchestre, dont 48 % pour les seuls cachets de base. L'OSM offre une augmentation de 8 % sur cinq ans, avec des montants forfaitaires pour les années 2003-2004 et 2004-2005. Depuis 1991, les musiciens de l'OSM font face à des gels de salaires répétitifs. Or, selon le journal Les Affaires, en 2000-2001, le salaire annuel de la directrice de l'OSM, Madeleine 
Careau a connu une augmentation de 51 %. <BR><BR>Les représentants syndicaux de l'OSM ne voient pas du même oeil les informations soumises par Bouchard. D'une part, selon eux, le contrat proposé n'est pas de cinq ans, mais bien de sept années, puisque la convention collective est échue depuis le 31 août 2003. De plus, Jean-Marc Leclerc, le directeur du comité de négociations des musiciens, a révélé au Devoir la nature des montants forfaitaires en question. Pour 2003-2004, écrit-il, l'OSM a offert à ses musiciens la menue somme de 550 $ de plus, alors que pour 2004-2005, ce montant s'élèverait à 600 $. <BR><BR><BR><BR>Joint hier au téléphone, Paul Béliveau, le président du syndicat de l'OSM, rappelait que la proposition débutait par une réduction de 3,2 %, puisque l'augmentation initiale de 1,2 % est assortie d'une réduction de deux semaines du calendrier. De plus, il reprend les chiffres 
publiés dans une lettre d'un ancien musicien de l'OSM publiée dans The Gazette dimanche, selon laquelle l'OSM ne génère que 28 % de ses revenus contre 48 % pour l'orchestre de Toronto. Conscient de la richesse du marché torontois, il replace ces chiffres dans leur contexte, soutenant que 50 % des disques classiques vendus au Canada sont achetés au Québec, preuve qu'un marché important existe. Il qualifie cette situation de «manque d'agressivité» remarquable de la part de l'administration actuelle à générer ses propres revenus. <BR><BR><BR><BR>      <BR><BR>M. Leclerc poursuit en disant que les musiciens avaient avancé une contre-proposition et que c'est l'OSM qui a mis fin au processus de médiation. «Lorsqu'on leur a présenté cette offre, on leur avait dit que, s'ils démontraient de la volonté, plusieurs portes pourraient s'ouvrir, et rapidement. Malgré ce 
discours, ils se sont tout simplement retirés de la table.» <BR><BR><BR><BR>Alors que M. Bouchard écrit que le marché de Montréal ne peut se comparer à ceux de New York ou de Toronto, c'est plutôt en fonction de l'Orchestre du centre national des arts à Ottawa que M. Leclerc établit ses bases comparatives : le salaire de base de l'orchestre du CNA est de 69 000 $, alors que le premier échelon salarial à l'OSM est de 61 000 $ (une somme qui ne comprend ni l'achat ni l'entretien des instruments). De son côté, Jean-Marc Leclerc ignore d'où vient le chiffre de 75 000 $ de salaire moyen des musiciens avancé par Bouchard dans sa lettre. «Il y a des contrats négociés à l'OSM et on n'a pas accès à l'information des salaires. On a un sérieux doute quant à la moyenne avancée par l'OSM.» <BR><BR>Par ailleurs, les négociations ont avancé, mais sous d'autres rubriques que celles des salaires. Selon 
M. Leclerc, depuis deux ans que durent les négociations, l'OSM a demandé 86 modifications à l'entente collective. «Nous en avons réglé 40, qui sont paraphées. Il en restait un trentaine qu'on avait proposées dans une offre globale. Ils ont dit vouloir les accepter à condition que la quinzaine qui restaient soient prises intégralement. On a alors retiré notre proposition, même si on était prêts à y apporter des ajustements. On a décidé à ce moment de passer du normatif au financier. Ils nous ont faussement accusés d'avoir provoqué un recul, alors que c'est eux qui ont refusé notre proposition du 21 juin.» <BR><BR>Alors que M. Bouchard écrit que «l'OSM est contraint de proposer à ses musiciens des hausses de salaire à la mesure de sa propre capacité de payer», selon M. Leclerc, la direction de l'orchestre veut «reculer les normes par rapport aux orchestres comparables en Amérique du Nord. 
Ils nous prennent pour du cheap labor québécois». L'OSM soutient «n'avoir ménagé aucun effort» pour régler le conflit, ce avec quoi les musiciens sont en désaccord. La dispute semble donc devoir durer encore longtemps. <BR><BR>* * * * *<BR><BR><BR>Précision<BR><BR><BR><BR><BR>Le Devoir<BR>Édition du jeudi 18 août 2005 (Le Devoir) <BR><BR>Mots clés : Montréal, orchestre symphonique de montréal, madeleine careau<BR><BR>Nous avons rapporté, mardi, les propos des représentants syndicaux des musiciens de l'Orchestre symphonique de Montréal, qui soutiennent que le salaire de la directrice générale de l'Orchestre, Madeleine Careau, a augmenté de 51 % entre 2000 et 2001.<BR><BR>Les syndiqués citaient les registres de l'Internal Revenue Service des États-Unis qui indiquent que les revenus de Mme Careau ont augmenté lors de cette période. La direction des communications de l'OSM soutient toutefois 
que le salaire de Mme Careau n'a pas augmenté depuis son entrée en poste en février 2000, et cette hausse apparente serait plutôt due à un plus grand nombre de semaines travaillées. <BR><BR>* * * * *<BR><BR><BR>L'OSM en jeu<BR><BR><BR><BR><BR>Josée Boileau<BR>Édition du vendredi 19 août 2005 (Le Devoir) <BR><BR>Mots clés : Montréal, Musique, orchestre symphonique de montréal<BR><BR>Faute de vraies négociations à l'Orchestre symphonique de Montréal (OSM) pour cause de mésentente puis de vacances, la rumeur bat son plein. Et l'enlisement du conflit dessert toutes les parties, dans l'indifférence générale.<BR><BR>Tant de choses se disent présentement autour de la grève à l'OSM : que la saison pourrait être annulée, que Kent Nagano, chef désigné, ne viendrait plus à Montréal, que l'orchestre lui-même pourrait être démantelé. On dit aussi que la direction est incompétente, dépensière, que les 
musiciens sont mal conseillés et entêtés. <BR><BR>La bataille des relations publiques, elle, est dominée par le président du conseil d'administration de l'OSM, Lucien Bouchard, dont la notoriété écrase celle des plus grands musiciens de l'orchestre. <BR><BR>Il est vrai toutefois, nous l'avons déjà écrit, que la partie patronale a aussi un atout de fond, tant les résistances des musiciens à ses demandes paraissent obsolètes. À l'heure où une tournée, dans des conditions optimales, sert davantage à soutenir la réputation que les revenus d'un orchestre, comment comprendre que les musiciens de l'OSM ne veuillent rien modifier des lourdes contraintes qui encadrent leurs déplacements ? <BR><BR>Quant aux conditions d'enregistrement prévues à la convention, elles ne sont plus en phase avec la réalité économique de l'industrie du disque; le déni syndical est toutefois total à cet égard. 
<BR><BR>Ainsi, le syndicat fait valoir que si 50 % des disques classiques vendus au Canada sont achetés au Québec, du coup les concerts devraient être plus courus à Montréal qu'à Toronto, constat que la direction de l'OSM ne sait pas exploiter. Mais personne n'a donc songé qu'avec la qualité des enregistrements actuels, sur CD et DVD, les mélomanes aient simplement moins envie d'assister à de coûteux concerts ? Dans cette optique, la grande consommation de CD ne serait peut-être pas un atout pour Montréal ! <BR><BR><BR><BR>C'est ce genre de calculs, déconnectés du terrain, qui doit donner des sueurs froides à la direction. On comprendra dès lors sa réaction agressive -- «inacceptable», «irresponsable» -- quand le syndicat s'est mêlé de lui présenter, en juillet, une contre-proposition globale prouvant que «certaines demandes des musiciens ne coûtent pratiquement rien». Avait-on greffé un 
peu de macro-économie à cette offre magique ? <BR><BR><BR><BR>      <BR><BR>Forte de son analyse, la direction s'enferme toutefois dans une inflexibilité qui confine au mépris des musiciens. Ceux-ci ne se sentent ni compris ni respectés : «Aux yeux de M. Bouchard, je ne compte pas», comme le résumait cet été un musicien dans The Gazette. Des accompagnateurs de stars corvéables à merci. Comme si la chimie d'un grand orchestre ne se nourrissait pas du talent de chacun. <BR><BR><BR><BR>Au-delà des clauses à négocier, il y aurait donc un peu d'humain à ramener dans cette négociation bloquée. Des gestes de considération d'un côté comme de l'autre : les musiciens pourraient aussi en revenir de leurs commentaires sur l'incompétence de la directrice générale ! <BR><BR>ll faudra enfin que chaque partie ait conscience qu'elles sont fin seules dans leur conflit. La 
population qui a déjà supporté sans mot dire un an de grève au hockey, les amateurs de musique qui se tournent vers l'Orchestre métropolitain, les amoureux de classique qui ont accès à la meilleure musique du monde dans leur salon, ne lèveront pas le petit doigt dans ce dossier. Les gouvernements encore moins. <BR><BR>Pour autant, l'OSM vaut la peine d'être préservé. <BR><BR>jboileau@ledevoir.ca <BR><BR>* * * * *<BR><BR><BR>Il faut entendre les besoins des musiciens<BR><BR><BR><BR><BR>Sophie Dugas<BR>Membre de la section des premiers violons de l'Orchestre symphonique de Montréal<BR><BR>Édition du mardi 23 août 2005 (Le Devoir) <BR><BR>Je fus peinée de lire le communiqué cosigné par le président du conseil d'administration de l'Orchestre symphonique de Montréal, M. Lucien Bouchard, et la directrice générale de l'OSM, Mme Madeleine Careau, publié dans Le Devoir du 16 août 2005.<BR><BR>Je 
suis musicienne de l'OSM depuis maintenant 15 ans et j'adore ma profession. C'est avec beaucoup d'enthousiasme, d'engagement et de pleine acceptation de mes responsabilités que je cherche toujours à donner le meilleur de moi-même, non seulement en tant que musicienne, mais aussi en tant que membre d'un ensemble. Cela est un trait commun chez les musiciens, qu'ils soient de l'OSM ou non. <BR><BR>Ce qui est le plus ressorti de ma lecture du communiqué de M. Bouchard et Mme Careau est le sentiment que ceux qui sont en place pour nous soutenir et nous promouvoir utilisent présentement tout leur savoir-faire et tous leurs contacts pour faire paraître les musiciens comme un groupe qui ne souhaite pas travailler à fond et qui n'est pas prêt à faire de grands efforts pour offrir de grandes prestations musicales. <BR><BR>Quelle appréciation est-ce que la lettre de M. Bouchard et Mme Careau 
démontre envers les musiciens qui oeuvrent de tout coeur et avec grand professionnalisme au sein de l'orchestre depuis des années ? <BR><BR>Je peux comprendre que, dans toute négociation, il y a probablement un certain jeu et des manoeuvres. Mais quelle conclusion dois-je tirer du fait que M. Bouchard et Mme Careau continuent aussi de répandre des données qui créent de fausses impressions ? La fin justifie les moyens ? <BR><BR><BR><BR>Salaire et heures de travail <BR><BR><BR><BR>      <BR><BR>Le dernier communiqué de l'OSM réitère une phrase souvent dite par notre administration : «La rémunération annuelle moyenne des musiciens est actuellement de 75 000 $.» Jamais je n'ai atteint ce salaire annuel dans mes 15 années à l'orchestre. <BR><BR><BR><BR>Je suis membre d'une des cinq sections de cordes (premiers violons, deuxièmes violons, altos, violoncelles, 
contrebasses). Nous formons la moitié de l'effectif de l'orchestre et nos salaires sont à peu près les mêmes. Donc, la moitié de l'orchestre gagne bien, bien moins que 75 000 $ annuellement à l'OSM. <BR><BR>Cependant, ce que nous appelons les chaises à titre (les vents, cordes et percussions qui ont une position de solo) ont un salaire négocié en privé. Je n'ai aucune idée de leurs salaires, mais j'espère de tout coeur qu'ils gagnent beaucoup plus que 75 000 $ par an, car ils font face à beaucoup de pression. <BR><BR>Le communiqué réitère «46 semaines de travail de 20 heures». En effet, ceci est généralement une semaine de base lorsque que tout l'orchestre joue ensemble, mais cela ne compte pas les heures de préparation et de répétition personnelle quotidienne à la maison, sur scène avant et après les répétitions et concerts, etc. <BR><BR>Quelles sont les raisons pour lesquelles notre 
administration persiste à ne pas apporter cette nuance dans les médias ? Ils sont au courant de l'existence de notre préparation personnelle -- et en tant que personnes en place pour nous soutenir et nous promouvoir, je crois que cela fait parti de leur mandat de le dire. <BR><BR>Vraiment négocier <BR><BR>Dans les deux dernières années, il a été profondément frustrant pour les musiciens de ne pas se sentir vraiment entendus lors des négociations. Comment devons-nous interpréter le fait que M. Bouchard et Mme Careau ne sont jamais assis à la table de négociation, ce qui veut dire que ceux qui ont le pouvoir de prendre une décision y sont absents ? Y a-t-il une véritable volonté d'entendre les besoins et inquiétudes des musiciens qui y sont articulés en détail, et d'établir un dialogue face à face afin d'arriver à un compromis acceptable... en bref, de vraiment négocier ? <BR><BR>Il est 
essentiel de reconnaître le jugement, le savoir-faire et l'expérience des musiciens. Les musiciens savent qu'un certain équilibre dans l'horaire doit être préservé afin de non seulement prévenir les blessures, mais pour aussi permettre à tout le monde de donner le meilleur de soi-même en tant qu'artiste, en tout temps. Cela prend un musicien pour connaître l'impact réel de certaines conditions de travail. Une blessure peut arriver en un instant... mais nous en vivons les séquelles pendant parfois des années. <BR><BR>Voici un exemple qui illustre bien le sentiment des musiciens que nos besoins ne sont pas pris en considération ou simplement pas compris : les concerts à Carnegie Hall, à New York. <BR><BR>À l'automne 2004, nous avons dû faire un aller-retour à New York en une journée, avec une répétition le matin, et un concert en après-midi à Carnegie Hall, un des endroits les plus 
prestigieux du monde pour un musicien ! Je me souviens sciemment de n'avoir pas eu le temps de bien m'échauffer sur mon instrument avant la répétition le matin -- nous étions sortis de l'autobus à peine 20 minutes auparavant. <BR><BR>Non seulement jouer d'un instrument de musique est quelque chose de très physique, mais de plus, fournir une prestation musicale demande une grande écoute et concentration tant intérieure qu'extérieure. Pourquoi mettre les musiciens dans une situation de fatigue ? En voulant économiser le coût de l'hôtel, on joue avec la réputation de l'OSM et le bien-être des musiciens. <BR><BR>Notre administration continue de vouloir avoir la possibilité de faire ce genre de sortie. N'y aurait-il pas moyen de créer un fonds spécial pour financer l'hôtel la veille ? <BR><BR>Mon sentiment d'incompréhension grandit du fait que M. Bouchard, lors d'une rencontre avec les 
musiciens dans le mois qui a suivi le concert à Carnegie Hall en 2004, nous a assuré que cela ne se reproduirait pas ! Que c'est-il passé depuis ? <BR><BR>Je n'ai aucun doute sur le fait que M. Bouchard et à Mme Careau sont tous deux des gens très intelligents. Je me pose cette question : qui les informe, ou les ont informés de ce qui aide les musiciens à donner le meilleur d'eux-mêmes artistiquement et physiquement, ce qui généralement soutient la qualité artistique ? <BR><BR>Parler de ce qui est important <BR><BR>Alors qu'il y a des enjeux tellement plus importants, l'administration semble prendre un malin plaisir à insister sur des situations rarissimes, comme les heures supplémentaires autour de la période d'applaudissement et l'emplacement des pauses lors d'oeuvres de plus de 90 minutes. Bien sûr que cela a l'air idiot et incompréhensible ! Mais derrière chacun de ces points, il y a 
une histoire. <BR><BR>Je vous en prie, ne doutez jamais que tous les musiciens de l'OSM sont profondément contents lorsqu'une oeuvre est travaillée à fond et que notre public manifeste son appréciation. Aussi, le comité des musiciens a à plusieurs reprises apporté des solutions à la table de négociation à ces détails de périodes prolongées de prestations. Celles-ci ont-elles vraiment été accueillies avec une écoute ouverte ? <BR><BR>Pour terminer, il est démoralisant de constater que notre patience et notre bon vouloir après sept gels salariaux en 15 ans sont récompensés... par une proposition de réduction dans nos semaines de travail et un approfondissement de notre retard salarial dans le monde des orchestres symphoniques. <BR><BR>Pourquoi le salaire des musiciens n'a-t-il pas été graduellement et naturellement indexé au coût de la vie depuis 15 ans ? Les musiciens n'ont pas été 
vigilants à cet égard. Le fait que nous soyons passés du 15e au 34e rang au niveau salarial parmi les orchestres symphoniques en Amérique du Nord est un sujet qui doit être abordé sérieusement. Aucun musicien n'a songé à demander les salaires des orchestres de New York ou Boston. Nous nous contentons de nous comparer simplement à l'orchestre du CNA à Ottawa. <BR><BR>Mon souhait, et celui de tous les musiciens de l'OSM, est qu'un dialogue sain, ouvert et réel soit finalement mis en place. Nous avons foi dans le fait que tous -- M. Bouchard, Mme Careau, le comité administratif, et très certainement, les musiciens -- ont le bien-être de l'OSM à coeur. Alors laissons de côté la méfiance et négocions réellement, et que la musique reprenne au plus vite ! <BR><BR>* * * * *<BR><BR><BR>Lettre aux musiciens et administrateurs de l'OSM<BR><BR><BR><BR><BR>Gilles Tremblay<BR>Prix du Québec 
Denise-Pelletier pour les Arts d'interprétation, le 19 août 2005<BR><BR>Édition du mardi 23 août 2005 (Le Devoir) <BR><BR>À titre de compositeur je vous conjure de retourner à la table de négociation, à huis clos s'il le faut, jusqu'à ce que ce conflit soit réglé. Cette institution, un des grands orchestres existants, est un joyau. Or j'ai l'impression que ses membres, musiciens et administrateurs, se tirent dans les pieds actuellement. Personne n'a le droit de le faire, car il s'agit d'un bien collectif précieux.<BR><BR>À une époque où la culture musicale, notamment dans les médias, devient de plus en plus congrue et insignifiante, qui gagne à une telle destruction ? <BR><BR>Amicalement vôtre en musique. <BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR></TT><BR><BR><TT>www.cercledemusicologie.com<BR>---Pour vous retirer de ce groupe, envoyez un courrier électronique à :  <BR>cercledemusicologie-unsubscribe@groupesyahoo.ca<BR><BR></TT><BR><BR><BR>
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