<html><div style='background-color:'><P><BR><BR></P>
<BLOCKQUOTE style="PADDING-LEFT: 5px; MARGIN-LEFT: 5px; BORDER-LEFT: #a0c6e5 2px solid; MARGIN-RIGHT: 0px"><FONT style="FONT-SIZE: 11px; FONT-FAMILY: tahoma,sans-serif">
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From: <I>"Trottier Danick" <danick.trottier@umontreal.ca></I><BR>Reply-To: <I>cercledemusicologie@groupesyahoo.ca</I><BR>To: <I><cercledemusicologie@groupesyahoo.ca></I><BR>Subject: <I>[cercledemusicologie] Yundi Li - Mozart - NEM</I><BR>Date: <I>Mon, 1 May 2006 09:47:45 -0400</I><BR><BR><BR>Musique classique - Le retour de Yundi Li<BR><BR><BR><BR><BR>Christophe Huss<BR>Édition du samedi 22 et du dimanche 23 avril 2006 (Le Devoir)<BR><BR><BR><BR><BR>Mardi au Club musical de Québec et dimanche au Ladies' Morning Musical Club à Montréal, nous accueillerons Yundi Li, un pianiste qui fit forte impression lors de sa première visite au Québec, le 30 juillet 2004 à Lanaudière.<BR><BR>«Un pianiste hors normes», titrait Le Devoir au lendemain de ces débuts fulgurants dans un amphithéâtre de Lanaudière balayé par le vent et la pluie. Les organisateurs en chef des sociétés musicales ont 
dû partager cet avis, puisque revoilà sur nos terres ce pianiste chinois qui remporta en 2000 le prix Chopin de Varsovie. Par chance pour Yundi Li, il y eut un concours Chopin en 2005, avec un premier prix glané par un pianiste polonais. Yundi Li a ainsi davantage de chances que l'on ne parle plus de lui en tant que «dernier vainqueur du concours le plus prestigieux du monde», mais comme d'un pianiste et artiste à part entière. <BR><BR>Étonnante maturité <BR><BR>À une époque où l'engagement d'artistes asiatiques dans les équipes des grands éditeurs de disques européens amène souvent le soupçon d'un opportunisme commercial -- ah ! ouvrir le mythique «marché chinois», ce rêve de tous ! --, Yundi Li a prouvé en quatre disques que, contrairement à son collègue Lang Lang, badigeonné à l'eau de rose, il n'encourt pas le risque d'éveiller le moindre soupçon de cette nature. Le jeune homme (23 
ans) a de la carrure, de la classe, du goût et, surtout, il a un son. <BR><BR>Ce ne sont pas quelques fausses notes dans la Sonate en si mineur de Liszt qui purent, à Lanaudière, nous détourner de l'enseignement majeur du récital de Yundi Li : l'apparition d'un jeune virtuose sculptant littéralement la matière sonore, là où tant de pianistes distingués se contentent de frappe et de vélocité. Sous ses doigts, nous avons entendu des fortissimos nourris et une grande variété de couleurs, dans une approche d'une grande rectitude intellectuelle, jamais surjouée. Alors qu'il est monnaie courante pour les «grands virtuoses» de bousculer la ligne (en ralentissant ou en accélérant) pour impressionner, Yundi Li marque les esprits par sa sagesse musicale et son imaginaire sonore. <BR><BR><BR><BR>C'est bien la magie sonore de ce poète, cette absence «d'attitudes» musicales, que nous comptons 
retrouver dans les récitals de la semaine à venir. <BR><BR><BR><BR>      <BR><BR>Un parcours sans faute <BR><BR><BR><BR>Né à Chongquing en Chine, en octobre 1982, Yundi Li a abordé la musique par l'accordéon à l'âge de quatre ans. Un an plus tard, il gagnait sa première compétition ! Il commença à jouer du piano à l'âge de sept ans et, deux ans plus tard, dit la légende, se fixa pour objectif de devenir pianiste de concert. <BR><BR>Le parcours qui suit est digne de la success story type des surdoués que le continent asiatique nous envoie en grand nombre : première victoire dans une compétition internationale à 14 ans, premier prix au Concours Liszt des Pays-Bas, au Concours Gina Bachauer et au Concours international de Chine à l'âge de 17 ans, et consécration l'année suivante à Varsovie au Concours Chopin, dont il devint le plus jeune lauréat de l'histoire. 
<BR><BR>Plutôt que de se lancer tête baissée dans la carrière, Yundi Li s'installa à Hanovre en Allemagne, où il poursuivit des études auprès du renommé professeur Arie Vardi. Ce seul fait atteste du caractère trempé et de la singularité de ce musicien. Combien d'artistes auraient eu l'idée de retourner aux études après avoir gagné le prix le plus prestigieux du monde ? <BR><BR>Yundi Li glana immédiatement un contrat discographique auprès de la Deutsche Grammophon (DG), étiquette pour laquelle il enregistra un programme Chopin, puis la Sonate de Liszt et les Scherzos de Chopin. Son dernier disque, également édité en DVD, reprend le programme d'un concert donné au Musikvereinssaal de Vienne en juin 2005, programme très proche de celui qu'il présentera au Québec, puisqu'on retrouve en commun la Sonate K. 330 de Mozart et Carnaval de Schumann, périlleux univers réservé à quelques pianistes 
élus et dans lequel on sera curieux d'évaluer sa maturation en dix mois. <BR><BR>DG doit être fort aise de ce choix alors que le fameux Lang Lang, ce grand technicien sur lequel tout le monde misait a priori, est en train, disque après disque, de se déconsidérer par son mauvais goût à la face du monde. Espérons que le star-système n'aura pas atteint et perverti Yundi Li. Car la musique a bien besoin de poètes sincères. <BR><BR>Correspondant du Devoir <BR><BR>*** <BR><BR>YUNDI LI <BR><BR>Mozart : Sonate pour piano en do majeur, K. 330. Schumann : Carnaval, op. 9. Liszt : Rhapsodie espagnole S. 254. Chopin : Andante spianato et Grande Polonaise. <BR><BR>Le mardi 25 avril à 20h, à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. <BR><BR>Rens. : 1 877 643-8131. <BR><BR>Le dimanche 30 avril à 15h30 à la salle Pollack à Montréal. <BR><BR>Rens. : (514) 932-6796. <BR><BR>Écoute recommandée : 
les Scherzos de Chopin chez DG, son meilleur disque. <BR><BR>* * * * *<BR><BR><BR><BR>Sur les traces de Mozart<BR><BR><BR>Les élèves d'écoles défavorisées revisitent La Clémence de Titus<BR><BR><BR><BR>Marie-Andrée Chouinard<BR>Édition du samedi 22 et du dimanche 23 avril 2006 (Le Devoir) <BR><BR>Mots clés : Montréal, Musique, Éducation, la clémence de titus, mozart, opéra de montréal<BR><BR>Qui aurait dit que La Clémence de Titus, la toute dernière production de l'Opéra de Montréal, inspirerait une centaine d'élèves de quatre écoles du sud-ouest de Montréal à fabriquer de toutes pièces leur version moderne de l'oeuvre de Mozart?<BR><BR>Voilà pourtant ce qui est en train de se passer avec 125 élèves de 11 et 12 ans d'un quartier défavorisé de Montréal : après avoir travaillé toute l'année scolaire, ils présenteront à la fin de mai, au théâtre Corona, Trahison et cie, leur interprétation 
de La Clémence de Titus. <BR><BR>Titus a gardé son nom, mais il a troqué sa toge d'empereur pour l'habit d'un président d'école, menacé de perdre son poste par un groupe de chenapans complotant contre lui. La Rome antique a été remplacée par des salles de classe des temps modernes. Mais Vitallia trône toujours, défilant pour les besoins de la pièce aux côtés d'une inédite madame du Bon Supplice, mordante directrice d'école. <BR><BR>Voilà huit ans que ces quatre écoles (Jeanne-LeBer, Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, Petite-Bourgogne et Saint-Zotique) proposent à leurs élèves du troisième cycle du primaire un projet spécial à saveur culturelle. L'Opéra de Montréal s'y associe pour une deuxième année et ouvre ses portes aux jeunes apprentis, les initiant à toutes les étapes de la création d'un opéra, de la musique aux pas de danse en passant par le marketing et les secrets de coulisses. 
<BR><BR>«C'est une manière pour nous de démocratiser l'accès à l'opéra, qui est encore trop souvent perçu comme étant réservé à une certaine élite et inaccessible à plusieurs personnes», explique David Moss, directeur général de l'Opéra de Montréal, qui voit ce projet coOpéra «non pas comme une opération clientéliste mais plutôt comme un pas vers le développement social et communautaire». <BR><BR><BR><BR>Rencontrés hier à l'école Jeanne-LeBer, la centaine de jeunes se divisaient en huit ateliers de production, tous essentiels à la bonne marche de l'opéra. Ici, seize danseurs (moitié filles, moitié garçons) se trémoussent pour donner forme à la «danse de la campagne électorale», apparemment un moment fort de l'opéra-comédie musicale. Là, les acteurs répètent : sur la scène du gymnase, le clément Titus est au centre d'une tourmente causée par l'énergique madame du Bon Supplice. 
<BR><BR><BR><BR>      <BR><BR>Au sous-sol de l'école, d'autres apprentis ont plutôt choisi de bâtir les décors; ils en sont à teindre les murs -- des poutres de bois qu'ils ont sciées eux-mêmes -- de ce qui deviendra une radio étudiante. Dans une autre salle, on prépare les «boulets» que porteront aux pieds tous ceux qui iront en retenue dans le scénario, ce qui s'apparente à une «prison dans l'esprit de bien des élèves», racontait hier Luc Therrien, coordonnateur du projet pour les quatre écoles. <BR><BR><BR><BR>«Ils se sont inspirés de La Clémence de Titus, mais ils l'ont refait à leur manière, ont recomposé les musiques, réécrit les textes, et comme leurs voix ne sont pas prêtes pour chanter des airs d'opéra, nous les avons laissés chanter à leur manière», explique M. Therrien. Dans une classe dont les murs sont tapissés d'affiches de l'Opéra de Montréal -- le 
vrai --, des filles composent la chorale. Un peu plus loin, six jeunes «percussionnent» de manière impressionnante en compagnie du professeur Daniel Germain. Le soir de la grande première, au Corona, ils trôneront dans la fosse d'orchestre pendant que leurs copains chanteront et déclineront leurs textes sur scène. <BR><BR>Hier, ils montraient fièrement à la presse et aux différents partenaires du projet le fruit de leur travail. «Mais au début de l'année, quand on leur a parlé de monter un opéra, plusieurs nous ont regardés avec un drôle d'air», relate Luc Therrien, qui affirme que les taux d'absentéisme, dans certaines classes, ont miraculeusement chuté au fur et à mesure que le temps s'égrenait et que certains des petits durs de durs se sont mystérieusement adoucis. <BR><BR>Pas question d'ailleurs pour l'école d'emmener ses moussaillons voir le vrai de vrai opéra au début de l'année, 
alors que la seule idée d'un chanteur d'opéra «évoquait une image de personne corpulente qui chante fort», raconte M. Therrien. «Au début de l'année, jamais on n'aurait pu les intéresser à l'opéra.» Maintenant qu'ils ont reçu des chanteurs de l'Atelier lyrique, vu les coulisses de la Place des Arts et compris surtout comment concevoir un opéra, ils sont prêts pour le monde des grands et pourraient terminer ce projet en beauté en assistant à la vraie Clémence de Mozart. <BR><BR>David Moss s'émerveillait hier des résultats des enfants. «L'an dernier, ils ont réussi à monter Didon et Énée et à en faire une production de robots dans le futur. J'ai très hâte de voir ce que ça donnera cette année. Quand on donne aux enfants des moyens et quelques outils de base, leur imagination n'a pas de limites, j'en suis convaincu.» <BR><BR>Pour Luc Therrien, quelque chose de «merveilleux» a encore opéré 
cette année. «C'est incroyable, ces jeunes n'auraient peut-être jamais approché le monde de l'opéra sans ce projet. C'est signe qu'on peut les intéresser à tout.» <BR><BR>* * * * *<BR><BR><BR>Conncerts classiques - Le NEM: 3 sur 4<BR><BR><BR><BR><BR>Christophe Huss<BR>Édition du jeudi 27 avril 2006 (Le Devoir)<BR><BR>Titre VO : NEM<BR><BR><BR><BR>Description : Éric Morin: Le Coeur serré (2005). Robin de Raaff: Concerto pour clerinette (2006). Marko Nikodijevic: chambres de ténèbres/tombeau de claude vivier (2005). Tristan Murail: Pour adoucir le cours du temps (2005). Simon Aldrich (clarinette), Nouvel Ensemble Moderne, dir. Lorraine Vaillancourt. Salle Claude-Champagne, mercredi 26 avril.<BR><BR><BR>Pour son concert annuel, le Nouvel Ensemble Moderne avait programmé l'oeuvre lauréate du Forum 2006 (Nikodijevic), une commande propre (Morin), une commande néerlando-québécoise (de Raaff) 
et la première canadienne de l'une des oeuvres récentes du Français Tristan Murail.<BR><BR>Ce concert annuel est un rendez-vous à présent bien rodé : coup de pouce à la création d'ici, présentation de jeunes créateurs repérés lors du Forum et hommage «apothéotique» au pays exploré tout au long de l'année. La formule permet aussi de vérifier, année après année, le soin apporté par Lorraine Vaillancourt à la réalisation de ses projets. <BR><BR>Les concerts contemporains ont ceci de distrayant que les oeuvres sont décrites par leurs auteurs et que l'intérêt de la composition est en général inversement proportionnel à ses prétentions. L'adage s'est vérifié une fois de plus, hier, avec Le coeur serré d'Éric Morin juxtaposition de motifs descendants et d'ostinatos dans une orchestration sans saveur. Le contraste est total avec l'oeuvre du jeune Nikodijevic, un gourmand de sons, capable de 
fulgurances et de subtilités. Cela fait un peu gamin doué, tout heureux de montrer l'éventail de ses talents, mais cela titille l'oreille. <BR><BR>On grimpe d'un niveau avec De Raaf et Murail, dont les solides compositions sentent le métier bien assimilé. Murail poursuit ses expérimentations, cette fois en jumelant les instruments et des sons de synthèse sophistiqués tournoyant dans l'espace. On le sent chercher quelque chose... Il trouve deux belles idées : la confusion épisodique entre les deux niveaux sonores, notamment entre flûtes acoustiques et gong, et la désagrégation progressive finale des sons synthétiques. <BR><BR><BR><BR>Le concerto de De Raaff témoigne d'un beau travail d'orchestrateur et d'un intéressant recours au dialogue entre la clarinette soliste et celle de l'orchestre. Il n'en reste pas moins que, parmi les concertos pour clarinette des dernières années, ceux de 
Lindberg et Rautavaara sont autrement plus éloquents et accessibles sans compromissions. <BR><BR><BR><BR>      <BR><BR>Collaborateur du Devoir <BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><BR><TT>www.cercledemusicologie.com<BR>---Pour vous retirer de ce groupe, envoyez un courrier électronique à :  <BR>cercledemusicologie-unsubscribe@groupesyahoo.ca<BR><BR></TT><BR><BR><BR>
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