<html><div style='background-color:'><DIV class=RTE>
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<BLOCKQUOTE style="PADDING-LEFT: 5px; MARGIN-LEFT: 5px; BORDER-LEFT: #a0c6e5 2px solid; MARGIN-RIGHT: 0px"><FONT style="FONT-SIZE: 11px; FONT-FAMILY: tahoma,sans-serif">
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<DIV></DIV>From:  <I>"Trottier Danick" <danick.trottier@umontreal.ca></I><BR>Reply-To:  <I>cercledemusicologie@groupesyahoo.ca</I><BR>To:  <I><cercledemusicologie@groupesyahoo.ca></I><BR>Subject:  <I>[cercledemusicologie] Chostakovitch - Traviata - Angelich</I><BR>Date:  <I>Thu, 20 Jul 2006 09:27:59 -0400</I><BR>><BR>>Le centenaire discret de Chostakovitch<BR>><BR>><BR>><BR>><BR>>Christophe Huss<BR>>Édition du vendredi 14 juillet 2006 (Le Devoir)<BR>><BR>>Mots clés : Québec (province), Musique, dmitri chostakovitch<BR>><BR>>Dmitri Chostakovitch, le plus grand symphoniste du XXe siècle, est né il y a cent ans, exactement le 25 septembre 1906 à Saint-Pétersbourg. Pourtant les festivités éditoriales n'ont rien à voir avec celles entourant la commémoration de Mozart. C'est en grande partie parce 
que l'édition phonographique célébrait le compositeur l'an passé déjà.<BR>><BR>>Chostakovitch étant mort en 1975, le trentième anniversaire de cette date avait déjà donné lieu à la publication de nombreuses nouveautés discographiques. Cette dilution dans le temps rend moins évident le flot actuel, qui, sans être impressionnant, n'en est pas moins réel et régulier. Et quelques disques sont un apport déterminant...<BR>><BR>>Ainsi l'an passé, Théodor<BR>><BR>>Kuchar a enregistré de manière très enlevée pour l'étiquette économique Brilliant Classics les partitions légères, comme les fameuses Suites de jazz, comprenant une valse popularisée par André Rieu. Il s'agissait là d'une édition de référence de ces partitions circonstancielles. On rappellera que Brilliant Classics est également l'éditeur de l'intégrale symphonique de base de toute discothèque, sous la baguette de 
Rudolf Barshaï.<BR>><BR>>Il y a quelques mois ce sont les Quatuors qui ont connus une nouvelle intégrale majeure : celle du Quatuor Danel chez Fuga Libera (distribution Gillmore). Il est vrai que ce quatuor belge, mené par un premier violon hors du commun, a été à bonne école auprès du Quatuor Borodine. Parmi les coffrets, signalons également à nouveau la réunion des enregistrements sous haute tension des Symphonies n° 1, 6, 7 et 9 par Leonard Bernstein chez DG «Collectors Edition». Une anthologie des enregistrements du légendaire Evgueny Mravinski est également parue chez Melodiya, mais le distributeur ne nous l'ayant pas fait parvenir nous ne pouvons juger de la qualité technique des reports et, donc, vous la conseiller. Rien de bien neuf en DVD : on attend une vidéo de concerts Bernstein à Vienne chez DG.<BR>><BR>><BR>><BR>>Un concerto très 
apprécié<BR>><BR>><BR>><BR>><BR>><BR>>Parmi les nouvelles parutions éparses, c'est le 1er Concerto pour violon qui permet les juxtapositions les plus intéressantes. Concerto vedette du dernier Concours Musical International de Montréal, cette oeuvre est aujourd'hui accaparée par des solistes dont beaucoup n'y voient pas grand-chose de plus que la virtuosité, un long passage en solo et des contrastes saisissants. Tel est exactement le cas de la Canadienne Leila Josefowicz, qui vient de graver la chose, sous la direction bruyante de Sakari Oramo, pour Warner Classics. Chez le même éditeur ( !), Daniel Hope venait pourtant de faire paraître une interprétation de premier plan. Très bien accompagné par le fils du compositeur, Maxim, Hope va bien au-delà des notes et trouve surtout les couleurs, les tensions, les climats et les dosages qui conviennent. Ultime avantage : il 
couple logiquement les deux concertos dans son disque, et le niveau de ses interprétations surpasse à mes yeux celles de Vengerov. Le flair esthétique du même Daniel Hope mène la «nouvelle» formation du Beaux Arts Trios au succès dans une interprétation raffinée des deux Trios, toujours chez Warner Music.<BR>><BR>><BR>><BR>>Mais restons-en au 1er Concerto, puisque Berlin Classics (distribution Gillmore) en réédite la vision la plus singulière, enregistrée en 1990 par Michael Erxleben et Claus Peter Flor à Berlin. En 48 minutes, nous avons là sans conteste la version la plus longue de ce concerto, transformé en un immense thrène par le soliste. Le pari paraît insensé et pourtant tout se tient. Inutile de préciser que la vision noire d'Erxleben va au-delà de la partition et qu'une connaissance préalable de l'oeuvre s'impose pour comprendre ce qui se passe dans ce disque, 
complété par une très honorable interprétation de la 9e Symphonie.<BR>><BR>>Parent pauvre<BR>><BR>>En matière de symphonies, nous ne sommes pas très gâtés. Les nouveautés «russes» sont au mieux banales, au pire épouvantables, et on rangera dans le même sac l'indifférent Gergiev (Philips, dans une intégrale qui semble avortée -- personne ne s'en plaindra), le routinier Temirkanov (Symphonies n° 5 et 6, Warner) et l'incompétent Polyanski (Symphonie n° 9, Chandos).<BR>><BR>>Seul émerge -- et très nettement -- le jeune Vladimir Jurowski, qui mène l'Orchestre National Russe à la gloire dans les Symphonies n° 1 et 6 sur étiquette Pentatone. Cet éditeur a confié à divers chefs un début d'intégrale symphonique, et celui de Jurowski surnage aisément par sa poigne et sa tonalité oppressante.<BR>><BR>>L'autre projet symphonique est milanais, sous la direction d'Oleg Caetani, 
le fils d'Igor Markevitch. Lui aussi est en SACD multicanal, sur étiquette Arts. Il culmine, comme nous l'avons déjà écrit dans Le Devoir, dans une 11e Symphonie tétanisante qui s'impose à tous les amateurs.<BR>><BR>>Collaborateur du Devoir<BR>><BR>>Nos recommandations<BR>><BR>>- Les Quatuors. Quatuor Danel. Fuga Libera.<BR>><BR>>- «Jazz & Ballet Suites». Theodor Kuchar (Brilliant)<BR>><BR>>- Concertos pour violon n° 1 et 2. Daniel Hope (Warner)<BR>><BR>>- Concerto pour violon n° 1 et Symphonie n° 9. Erxleben-Flor (Berlin Classics)<BR>><BR>>- Trios n° 1 et 2. Beaux Arts Trio (Warner)<BR>><BR>>- Symphonies n° 1 et 6. Vladimir Jurowski (Pentatone)<BR>><BR>>- Symphonie n° 11. Oleg Caetani (Arts)<BR>><BR>><BR>>* * * * *<BR>><BR>><BR>>Musique classique - La sublime Traviata de Salzbourg en 
vidéo<BR>><BR>><BR>><BR>><BR>>Christophe Huss<BR>>Édition du samedi 15 et du dimanche 16 juillet 2006 (Le Devoir)<BR>><BR>>Titre VO : GIUSEPPE VERDI<BR>><BR>><BR>><BR>>Description : La Traviata. Anna Netrebko (Traviata), Rolando Villazón (Alfredo), Thomas Hampson (Germont), Orchestre philharmonique de Vienne, Carlo Rizzi. DVD Deutsche Grammophon 073 4189.<BR>><BR>><BR>>À la fin de l'année 2005 nous était arrivé un CD alors que c'est un DVD qu'on attendait. Mais l'attente en valait la peine: la version vidéo de La Traviata, spectacle-événement du Festival de Salzbourg 2005, qui vient d'être mise sur le marché par Deutsche Grammophon, justifie, voire surpasse toutes les espérances.<BR>><BR>>Le premier enseignement de la vision de ce spectacle d'une rare portée est la confirmation de ce qu'on pressentait à l'écoute du disque : 
l'interprétation calque très étroitement le rythme du spectacle, celui d'une oppressante course contre la mort. La fuite du temps est matérialisée par une grande pendule, qui s'affole au départ d'Alfredo après sa rencontre avec Violetta et que celle-ci tente d'arrêter.<BR>><BR>>Outre cette symbolique, dès les premières images, la scénographie de Willy Decker fait mouche. Le metteur en scène a conçu une arène neutre dans laquelle des canapés donnent la touche de style symbolisant les différents lieux de l'action. Mais Decker s'est surtout intéressé aux personnages, dont les attitudes sont justes et les regards, évocateurs. C'est ainsi que le coup de foudre entre Alfredo et l'héroïne est palpable, une héroïne sous l'emprise, dès le début, d'un personnage muet, qui lui remet le camélia et se présente comme le messager de la mort. Au dernier acte, ce messager se révèle être son 
docteur...<BR>><BR>>Une chanteuse de charme<BR>><BR>>Si La Traviata de Salzbourg fut un événement, c'est aussi pour l'alliance à un degré jamais atteint auparavant chez une chanteuse de la beauté physique et du bel canto. Anna Netrebko, d'une beauté irradiante, brûle les planches. Du coup, on joue dans une tout autre catégorie : celle du théâtre chanté, où les acteurs auraient été réellement choisis avant tout pour leur faculté à incarner de manière crédible des personnages. Dans des essais passés avec le metteur en scène Peter Sellars par exemple, le choix de la théâtralité se faisait souvent au détriment des prestations vocales. Rien de cela ici.<BR>><BR>><BR>><BR>>Le spectacle, si épuré, si juste, fonctionne donc à plein et tout y trouve sa justification, avec des images parfois saisissantes, puisque Violetta la sacrifiée est de rouge vêtue dans un monde 
irrémédiablement noir, le rouge devenant même son symbole pour tourmenter Alfredo à la seconde scène de l'acte II. Le jeu de l'héroïne et sa course perdue contre le temps nous valent de véritables tableaux vivants. Le DVD donne même toutes les explications à quelques étrangetés repérées à l'écoute du CD. Ainsi, l'inflexion dynamique de Netrebko dans Follie ! Follie ! est liée à l'apparition sur scène d'Alfredo.<BR>><BR>><BR>><BR>><BR>><BR>>Vocalement, on l'a dit lors du commentaire du CD, outre Netrebko, c'est Rolando Villazón qui tire les marrons du feu avec un engagement viscéral et une vocalité qui évoquent Placido Domingo, même si l'aura scénique de Villazón, pour ce qui est de l'expression faciale, n'est pas aussi forte que celle de Domingo. Le côté apprêté et le chant fabriqué de Hampson en Germont est moins gênant en vidéo qu'au CD et Rizzi, malgré quelques 
décalages, emmène l'ensemble comme une grande bourrasque.<BR>><BR>><BR>><BR>>Inutile de préciser que ce DVD pulvérise la vidéographie de l'oeuvre, y compris la production londonienne avec Gheorghiu et Solti, et domine le catalogue verdien en DVD.<BR>><BR>>Collaborateur du Devoir<BR>><BR>><BR>>* * * * *<BR>><BR>><BR>>Festival - La force tranquille du piano<BR>><BR>><BR>><BR>><BR>>Christophe Huss<BR>>Édition du samedi 8 et du dimanche 9 juillet 2006 (Le Devoir)<BR>><BR>>Mots clés : Québec (province), Musique, Festival et fête, lanaudière<BR>><BR>>C'est un artiste encore peu connu au Québec qui, avec le 1er Concerto de Liszt, ouvrira ce samedi 8 juillet le Festival de Lanaudière. Le pianiste Nicholas Angelich est l'un de ces Américains à Paris qui ont réussi à s'illustrer dans leur patrie d'adoption, même s'il caresse l'idée 
de revenir s'installer un jour dans son pays d'origine.<BR>><BR>>À l'âge de 18 ans, il obtient le premier prix d'accompagnement à l'unanimité. Il joue alors, entre autres, Stockhausen, Messiaen et... Le Sacre du printemps de Stravinski, dont il a fait une réduction pour piano ! L'anecdote est un beau raccourci des aptitudes phénoménales du jeune artiste. Les musiciens qui le connaissent et le côtoient le décrivent tous comme un «monstre musical», déconcertant par ses facultés et l'apparente facilité qu'il montre à déchiffrer, réduire et transposer. Le jeu granitique de Nicholas Angelich traduit bien cette inébranlable solidité.<BR>><BR>>À l'opposé d'un Marc-André Hamelin, Nicholas Angelich n'a pas fait de ses facultés hors normes une marque de fabrique. Contrairement à d'autres pianistes au début de leur carrière, ce ne sont pas non plus les prix glanés dans des concours, tel 
le deuxième prix du Concours international Robert Casadesus de Cleveland en 1989 ou sa victoire au Concours international Gina Bachauer de Salt Lake City en 1995, qu'il porte en étendard.<BR>><BR>><BR>><BR>>Il s'est plutôt signalé, en 1995, par un premier disque impressionnant : les Études-tableaux op. 39 et les Préludes» op. 23 de Rachmaninov, dans la collection «Nouveaux interprètes» d'Harmonia Mundi. Cette force tranquille, cette assurance tournait impitoyablement le dos à l'esbroufe flamboyante ou mièvre que l'interprétation de Rachmaninov peut parfois susciter. Les spectateurs<BR>><BR>><BR>><BR>><BR>><BR>>du concert du lundi 10 juillet à l'église de Bertierville pourront entendre le pianiste dans ces Études-tableaux qui lui ont valu l'attention du milieu musical.<BR>><BR>><BR>><BR>>La maturité artistique du jeune pianiste ne passe pas 
inaperçue. Mirare, l'étiquette de René Martin, grand ordonnateur, en France, du fameux festival de la Roque d'Anthéron, lui demande de graver deux monuments du répertoire : Les Années de pèlerinage de Liszt, puis la Sonate opus 111 de Beethoven, un disque marmoréen, alliant rigueur, puissance et concentration.<BR>><BR>>C'est dans cet alpha et oméga du piano que Nicholas Angelich, par une avancée implacable et une lecture mûrie et savante de la partition, s'est affirmé comme l'un des grands pianistes du romantisme allemand. L'étiquette Virgin Classics ne s'y est pas trompée, qui lui a confié la grande intégrale Brahms censée prendre la succession de celle, historique, de Julius Katchen : «On a commencé ce projet Brahms il y a quelques années. C'était d'abord un disque de musique de chambre, avec les trios. C'est ensuite devenu un projet d'intégrale de la musique de chambre. Puis 
j'ai enregistré un disque de piano seul et cela s'est développé en un grand projet Brahms», nous dit Nicholas Angelich en entrevue. C'est ainsi qu'il enregistrera prochainement le 1er Concerto pour piano sous la direction de Paavo Järvi à Francfort. À Berthierville, Nicholas Angelich interprétera les Ballades opus 10 du compositeur allemand.<BR>><BR>>Il n'est donc pas question d'un second volet Beethoven : «Les trois sonates que j'ai enregistrées, je les avais beaucoup jouées en public et j'étais prêt, mais une suite n'est pas à l'ordre du jour.» On ne saura pas si Nicholas Angelich est lui-même satisfait de ce CD : «Les disques doivent représenter quelque chose de juste par rapport à qui on est, mais il faut les laisser reposer avant de les réentendre, sinon on voit les choses de manière microscopique et on est beaucoup trop critique.»<BR>><BR>>Nicholas Angelich est un féru 
de musique de chambre. Il conçoit d'ailleurs les concertos «un peu comme de la musique de chambre», car il «aime beaucoup jouer avec les autres». Mais, par ailleurs, sa carrière de soliste se développe de plus en plus et il sera, en décembre, l'hôte de Pro Musica, avec un récital Schumann-Brahms. Ce développement de carrière, qui l'appelle de plus en plus à se produire seul, le satisfait : «Je fais des choses qui m'intéressent, donc j'ai de la chance !», dit-il. Son gros regret est d'avoir abandonné Chopin, un compositeur qu'avec grande nostalgie il juge «très important» dans son développement artistique.<BR>><BR>>NICHOLAS ANGELICH. À Lanaudière. Samedi 8 juillet à 20h (1er Concerto de Liszt, avec l'Orchestre métropolitain et Yannick Nézet-Séguin)<BR>><BR>>à l'Amphithéâtre. Lundi 10 juillet à 20h (récital Haydn, Rachmaninov, Brahms) à l'église de Berthierville.Au disque. 
Rachmaninov : Études-tableaux, Préludes op. 23 (Harmonia Mundi). Beethoven : Sonates nos 12, 21 et 32 (Mirare).<BR>><BR>><BR>><BR>><BR>><BR>><BR>><BR>>www.cercledemusicologie.com<BR>>---Pour vous retirer de ce groupe, envoyez un courrier électronique à :<BR>>cercledemusicologie-unsubscribe@groupesyahoo.ca<BR>><BR>><BR>>Liens Yahoo! Groupes<BR>><*> Pour consulter votre groupe en ligne, accédez à :<BR>>     http://cf.groups.yahoo.com/group/cercledemusicologie/<BR>><BR>><*> Pour vous désincrire de ce groupe, envoyez un mail à :<BR>>     cercledemusicologie-unsubscribe@groupesyahoo.ca<BR>><BR>><*> L'utilisation de Yahoo! Groupes est soumise à l'acceptation des :<BR>>     http://cf.docs.yahoo.com/info/utos.html<BR>><BR>><BR>><BR>><BR></FONT></BLOCKQUOTE></div></html>