[ANPPOM-L] Re: [comuarte] FWD: Nattiez à Bayreuth 2005 - La phase du n'importe quoi

Jos=?ISO-8859-1?B?6SA=?=Luiz Martinez rudrasena em uol.com.br
Qui Out 6 19:44:20 BRT 2005


Olá Lúcio,

Bem, como você, eu não vi a montagem e só sabemos o que o Nattiez, um dos
pioneiros da semiótica da música, escreveu. Quanto ao  " Átila ", não tenho
certeza de ter visto algo dele. Mas podemos esboçar algumas idéias sobre a
encenação de óperas. Uma delas é que a ópera é em grande parte uma obra
cênica com um grau elevado de determinação. Há uma partitura, onde os
papéis, a dramaturgia e em alguns casos até detalhes da encenação foram
concebidos pelo compositor, pelo libretista, amalgamados numa obra musical
determinada pela partitura.

Claro, isso não fecha tudo. Mas a música sempre será aquela, os cantores
terão aquelas vozes, ou então será outra ópera. Os outros elementos da
linguagem, que não são dados musicais e as vozes, são muito mais abertos.

Bom, isso não significa que qualquer encenação seja possível, pois grande
parte dos signos de uma ópera estão determinados pela partitura. Mas acho
que fazer uma ópera como "Tristão e Isolda," que trata do conflito entre o
amor espontâneo e um casamento arranjado, ambientanda num cabaré faz tanto
sentido como uma leitura de "Lulu" (Alban Berg), que trata da sociedade
hipócrita e corrupta, numa ambientação de um conto de fadas. Até onde eu
saiba, ninguém tentou isso com Lulu...

Quanto a mexer com o "status quo" da ópera, basta você considerar "Rosa", de
Andriessen. Composta daquele jeito! Essa sim mexe com o que chamamos de
ópera.


Abraços,
Martinez


P.S. Escrevi um artigo sobre "Rosa", está no prelo e em breve será
publicado.




On 05/10/2005 01:20, "LUCIO JOSE DE SA LEITAO AGRA" <agra em pucsp.br> wrote:

> Nada resta em pé por onde passa o Átila da performance: Christoph Schlingsief
> Vc. pode odiá-lo, vc. pode adorá-lo mas jamais lhe ficará indiferente...
> O que vc. acha, Martinez? Mesmo sem ter visto - podia ser que eu detestasse -
> ele remexe num certo stauts quo da crítica musical que parece sempre esperar o
> mesmo e tem medo da profanação... ou será que eu erro? O Boulez não teria sido
> posto nessa jogada à toa...
> abço
> Lucio
> 
> 
> 
> Citando José Luiz Martinez <rudrasena em uol.com.br>:
> 
>> Subject: [cercledemusicologie] Bayreuth 2005 - La phase du n'importe quoi
>> Date: Sun, 18 Sep 2005 09:58:03 -0400
>> 
>> 
>> Festival de Bayreuth 2005 - La phase du n'importe quoi
>> 
>> 
>> Les metteurs en scène d'opéra sont-ils devenus fous ?
>> 
>> 
>> 
>> Jean-Jacques Nattiez
>> Édition du samedi 17 et du dimanche 18 septembre 2005 (Le Devoir)
>> 
>> Mots clés : Québec (province), Festival et fête, festival de bayreuth
>> 
>> Mettre en scène au XXIe siècle un opéra du passé a toujours été
>> problématique. Jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, il y avait un relatif
>> consensus en faveur des productions réalistes. Il n'en va plus de même
>> aujourd'hui: lorsque, pour la Tétralogie, le Met reconstitue les décors de
>> la création, cela peut satisfaire les spectateurs conservateurs, mais pas
>> ceux qui ne confondent pas une scène d'opéra avec un musée.
>> 
>> À partir de 1951, la révolution scénographique de Wieland Wagner nous a
>> débarrassé de la ferblanterie romantique au profit de la signification
>> universelle des oeuvres. Certes, la porte était ouverte à une plus grande
>> liberté d'interprétation, et bientôt on a parlé de dictature des metteurs en
>> scène, mais ce fut souvent au bénéfice d'une fabuleuse invention visuelle.
>> 
>> Deux des trois productions du festival Wagner de Bayreuth présentées cet été
>> me font penser que nous sommes entrés dans une troisième phase, celle du
>> n'importe quoi.
>> 
>> Le meilleur et le pire
>> 
>> On oublie vite la production de Tannhäuser (16 août 2005) de Philippe
>> Arlaud, aux couleurs de mauvais goût et par trop statique, pour retenir la
>> direction inspirée de Christian Thielemann, les somptueux choeurs de
>> Bayreuth (dirigés par Eberhard Friedrich) et un superbe Stephen Gould dans
>> le rôle-titre.
>> 
>> Le nouveau Tristan et Isolde (18 août 2005) ne passera pas à l'histoire.
>> Seule la très belle interprétation de Nina Stemme (Isolde), rejointe au
>> troisième acte par Robert Dean Smith (Tristan) qui se ménage trop jusque-là,
>> sauve une exécution musicale aseptisée par la direction pitoyable de Eiji
>> Oue, légitimement hué. La mise en scène de Christoph Marthaler, elle,
>> accumule les contresens. Je n'aurais rien contre la transposition de
>> l'action dans les années 1950 si elle nous montrait que le mythe fondateur
>> de l'amour occidental traverse les siècles. Mais ce qui nous est proposé
>> jure à chaque instant contre la lettre du texte. Pour que nous puissions
>> admettre que, à cette époque-là, le mariage entre le roi Marke et Isolde,
>> conquise par Tristan, a été arrangé, il faudrait les situer sur un paquebot
>> de luxe et les habiller en aristocrates, avec robes longues et tuxedos, non
>> avec tailleurs et complets de bourgeois. Et que dire du troisième acte dans
>> un hôpital psychiatrique ! Être malade d'amour mérite-t-il l'internement ?
>> 
>> 
>> 
>> Un Parsifal inepte... et sublime
>> 
>> 
>> 
>> 
>> 
>> J'attendais beaucoup de la deuxième année du Parsifal (17 août 2005), mis en
>> scène par Christoph Schlingensief et dirigé par Pierre Boulez pour ses 80
>> ans. Sur la scène, on assiste à un défilé d'images hétéroclites et sans lien
>> : un mirador, des fils de fer barbelés, une fusée, un lapin aux entrailles
>> pourrissantes, une scène de masturbation, une autre d'éjaculation, les
>> filles-fleurs en danseuses africaines, Klingsor en prêtre vaudou, le double
>> de Kundry en mère de Parsifal... Le spectateur se perd en conjectures sur ce
>> que tout cela veut dire, mais sans doute a-t-il tort de chercher, car le
>> metteur en scène, qui nous inflige dans le désordre fantasmes personnels et
>> souvenirs de voyage, ne le sait sans doute pas lui-même. Le drame de Wagner
>> devient un texte non dit qui n'est ici présent que par allusion.
>> 
>> 
>> 
>> L'erreur, c'est de confondre l'invention théâtrale avec ce qui relève du
>> contenu d'un essai. De plus, cette prolifération d'idées chaotiques empêche
>> souvent d'écouter la musique. Or Boulez a rarement atteint, avec autant
>> d'intensité, la conjonction constante de l'attention aux détails, de la
>> clarté et de la grande ligne : on pourra en juger cet automne à
>> Radio-Canada. Quel grand moment de musique, mais quelle occasion perdue ! On
>> imagine son orchestre joint à l'invention féconde d'un Robert Lepage ...
>> 
>> Ce qui se passe à Bayreuth s'inscrit en fait dans une nouvelle tendance
>> contemporaine. En 2004, on a pu voir à Berlin L'Enlèvement au sérail
>> interprété par des acteurs nus dans un bordel sado-masochiste et Mme
>> Butterfly assassinée par un spectateur. Je propose que, dans le duo d'amour
>> de Tristan et Isolde, les interprètes chantent dans la coulisse pendant que
>> des stars pornos font l'amour sur scène. Halte là ! La difficulté et le
>> mérite d'une mise en scène lyrique, ce n'est pas de tenter, stérilement, de
>> transgresser la dernière limite admise pour scandaliser le bourgeois, mais
>> de raconter, avec des images inoubliables, des histoires merveilleuses et
>> dérangeantes pour la sensibilité d'aujourd'hui.
>> 
>> Collaboration spéciale
>> 
>> 
>> 
>> 
>> 
>> Links do Yahoo! Grupos
>> 
>> 
>> 
>> 
>> 
>> 
>> 
>> 
>> 
> 






Mais detalhes sobre a lista de discussão Anppom-L