[ANPPOM-Lista] le monde: harvard rejoint les universitaires pour un boycott des éditeurs

Carlos Palombini cpalombini em gmail.com
Sex Abr 27 09:35:29 BRT 2012


Harvard rejoint les universitaires pour un boycott des éditeurs

Le Monde.fr | 25.04.2012 à 20h57 • Mis à jour le 26.04.2012 à 10h57

Par Anna Benjamin
[image: L'université d'Harvard, près de Boston, forme et a formé une grande
part des dirigeants américains, dont l'actuel président BarackObama.]

Plus de 10 000 universitaires du monde entier ont déjà signé la pétition, "Le
coût du savoir" <http://thecostofknowledge.com/>. Elle appelle au boycott
de Elsevier, le géant hollandais de l'édition qui publie 2 000 revues
scientifiques différentes par an. En cause : le prix des abonnements à ces
revues que payent les bibliothèques des universités. Elles dépenseraient
souvent plus de la moitié de leur budget dans ces achats à trois grands
éditeurs commerciaux : Elsevier, Springer et Wiley.

Cette initiative est née d'un article sur le blog d'un
mathématicien<http://gowers.wordpress.com/2012/01/21/elsevier-my-part-in-its-downfall/>de
l'Université de Cambridge, Timothy Gowers, médaille Fields en 1998. Ce
mathématicien a annoncé le 21 janvier qu'il ne ferait plus publier ses
recherches dans les revues de l'éditeur Elsevier. La communauté
mathématique l'a soutenu moins d'un mois après. Trente-quatre
mathématiciens ont
dénoncé<http://gowers.files.wordpress.com/2012/02/elsevierstatementfinal.pdf>
*"un système dans lequel les éditeurs commerciaux font des profits sur la
base du travail de mathématiciens et de frais d'abonnement des
bibliothèques".*

Un des litiges vient de la "loi sur les travaux de
recherche"<http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query/z?c112:H.R.3699:>,
un projet présenté au Congrès américain en décembre 2011 qui interdit aux
agences fédérales
d'exiger<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/exiger>le
libre accès à des résultats scientifiques, même si ces recherches sont
financées par l'Etat fédéral américain. *"La loi sur les travaux de
recherche a été la goutte qui a fait déborder le vase pour beaucoup de
gens",* a déclaré la
mathématicienne<http://www.nytimes.com/2012/02/14/science/researchers-boycott-elsevier-journal-publisher.html>Ingrid
Daubechies, de l'Université Duke.

*HARVARD PLAIDE POUR LE LIBRE ACCÈS À SES RECHERCHES *

L'université de Harvard, à Boston, vient de
rejoindre<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/rejoindre>le
combat. Elle a beau être la seconde institution à but non lucratif la
plus riche dans le monde, sa collection de revues académiques spécialisées
plombe aussi ses comptes. Le prix des abonnements par les éditeurs
universitaires lui coûte chaque année en moyenne 3,75 millions de dollars. Une
note publiée sur son
site<http://isites.harvard.edu/icb/icb.do?keyword=k77982&tabgroupid=icb.tabgroup143448>et
envoyée à ses 2 100 professeurs et chercheurs, les encourage à
mettre <http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/mettre>à
disposition, librement, en ligne leurs recherches.

Selon ce document, en augmentant leurs profits - 36 % en 2010 pour Elsevier
pour un revenu de 3,2 milliards de dollars -, les éditeurs les plus
importants provoquent une *"situation insoutenable" *dans les universités
en créant un partage *"financièrement non viable"* et *"académiquement
restrictif"*. Les prix pour l'accès des articles en ligne de deux des
éditeurs les plus importants aurait augmenté de 145 % sur les six dernières
années, certaines revues coûtant près de 40 000 dollars, l'équivalent d'un
an de scolarité. Selon cette note encore, les abonnements sont si élevés
qu'à terme cela *"va sérieusement
contrer<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/contrer>les
efforts des collections scientifiques dans beaucoup de domaines"
*. Les bibliothèques sont, elles, invitées à
rendre<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/rendre>les
contrats plus transparents. Pour l'instant, ils empêchent les
universités de rendre<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/rendre>public
les frais qu'elles paient à certains éditeurs.

*"DES PRIX SCANDALEUX" *

Ce mouvement met Harvard au centre d'un débat qui prend de l'ampleur :
l'accès aux travaux de la recherche universitaire, dont une grande
partie est financée par le contribuable.

Les éditeurs ne supporteraient qu'une infime partie des coûts de
production. Robert Darnton, directeur de la bibliothèque de Harvard, a
expliqué au *Guardian*<http://www.guardian.co.uk/science/2012/apr/24/harvard-university-journal-publishers-prices>:
*"J'espère que d'autres universités vont
faire<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire>des
actions similaires. On est tous confrontés au même paradoxe. Nous
faisons les recherches, écrivons les articles, œuvrons au référencement des
articles par d'autres chercheurs, le tout gratuitement... Et ensuite nous
rachetons le résultat de notre travail à des prix scandaleux." *

*"A long terme, la réponse sera de
rendre<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/rendre>libre
d'accès les publications des revues, mais nous avons besoin d'un
effort concerté pour
atteindre<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/atteindre>cet
objectif"
*, ajoute-t-il. Pour Geroge Monbiot, journaliste et
universitaire<http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/aug/29/academic-publishers-murdoch-socialist>,
*"les éditeurs universitaires font
ressembler<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/ressembler>Murdoch
à un socialiste"
*: *"Ce que nous voyons ici, c'est du capitalisme rentier pur :
monopoliser une ressource publique et
faire<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire>payer
des frais exorbitants pour l'
utiliser <http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/utiliser>.
Un
autre terme pour le
qualifier<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/qualifier>est
le parasite économique."
*

Elsevier se défend dans une
déclaration<http://www.elsevier.com/wps/find/intro.cws_home/elsevieropenletter>:
*"La lettre du Conseil consultatif de l'université de Harvard ne spécifie
pas un nom d'éditeur en particulier. Nous avons de bonnes relations avec
les bibliothèques d'Harvard et nous avons conclu récemment un accord qui
leur convient leur donnant la liberté de
choisir<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/choisir>les
titres de revues qu'ils souhaitent"
*. En effet, cet éditeur pratique la vente couplée de plusieurs journaux à
la fois, sans possibilité pour les bibliothèques de
choisir<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/choisir>certaines
publications et pas d'autres.

*"Si Harvard ne peut pas se
procurer<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/procurer>tous
les journaux dont les chercheurs ont besoin, je
vous <http://www.lemonde.fr/vous/> laisse
imaginer<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/imaginer>ce
qu'il nous reste à nous
*, ajoute David Prosser<http://www.lemonde.fr/sujet/9d51/david-prosser.html>,
le directeur des librairies universitaires en Angleterre. *Il y a toujours
eu un problème avec le budget des bibliothèques. La note d'Harvard montre
que c'est plus important que cela. C'est au cœur de l'éducation et de la
recherche. Si vous ne pouvez pas avoir accès à la littérature, cela nuit à
la recherche." *

***D'AUTRES UNIVERSITÉS POURRAIENT
IMITER<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/imiter>HARVARD
*

Heather Joseph, directrice de la Scholarly
Publishing<http://www.lemonde.fr/sujet/8ca9/scholarly-publishing.html>and
Academic
Resources <http://www.lemonde.fr/sujet/4878/academic-resources.html>Coalition,
créée par l'association des bibliothèques de recherche
américaine, a indiqué que d'autres universités pourraient
suivre<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/suivre>l'exemple
de Harvard :
*"Les bibliothèques ont essayé de
tirer<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/tirer>la
sonnette d'alarme à ce sujet depuis un certain temps, mais ce sont
les membres du corps professoral qui sont les producteurs et les
consommateurs des articles. Ils ont obtenu les clés pour un changement
significatif du marché de l'édition. Avoir
Harvard<http://www.lemonde.fr/sujet/1170/avoir-harvard.html> qui
appelle à ce que les autres universités fassent de même est un geste très
significatif." *

De plus en plus d'universités à travers le monde commencent à
exiger<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/exiger>de
leurs chercheurs de
rendre <http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/rendre>disponible
leurs publications en libre accès, et non plus par le biais de
ces revues - qui permettent pourtant aux spécialistes de
faire<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire>
valider <http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/valider>leurs
travaux, de les
diffuser <http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/diffuser>,
et participer<http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/participer>à
leur réputation et à celle de leur laboratoire universitaire. Un
sondage international<http://www.jisc.ac.uk/whatwedo/topics/opentechnologies/openaccess/reports/selfarchiving.aspx>,
réalisé à la demande du Comité pour la mutualisation des systèmes
d'information de l'enseignement
supérieur<http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/>britannique,
révèle que 81 % des chercheurs seraient prêts à déposer leurs
articles dans des archives en libre accès. *
*

Anna Benjamin
-- 
carlos palombini
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