[ANPPOM-L] CFPs: (1) Watteau; (2) de La Bruyère à Chardin

Carlos Palombini palombini em terra.com.br
Sáb Jul 16 20:35:21 BRT 2005


Watteau au confluent des arts
Colloque international, Université de Valenciennes

Appel à communications

En collaboration avec le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes et en vue 
de la constitution d’un centre de recherches interdisciplinaire autour 
de l’œuvre de Watteau, nous lançons un appel à communications pour deux 
manifestations complémentaires en 2006. La première sera une journée 
d’études, faisant suite à celles d’avril 2004 ( « Iles enchantées: 
sources et suites des fêtes galantes ») et d’avril 2005 (« Métamorphoses 
de la galanterie peinte: Watteau, Boucher, les Goncourt »).Elle aura 
lieu le jeudi 6 avril 2006. Le sujet en sera: « Ecrire Watteau/ Décrire 
Watteau ». Aucun peintre français n’a suscité autant de recréations 
littéraires de ses toiles que Watteau. Ses œuvres semblent exclure la 
simple description pour amener celui qui décrit à « mettre du sien », à 
projeter sur le tableau sa propre esthétique ou sa propre sensibilité, à 
se faire donc, souvent à son insu et parfois à son corps défendant, le 
collaborateur artistique du peintre. Nous tâcherons d’étudier ce 
phénomène sous trois angles. Le premier angle consistera à se demander 
quelles sont les constantes, les composantes les plus fréquentes et les 
plus typiques, de cette refonte des œuvres de Watteau par le langage. Le 
deuxième angle d’approche s’interrogera sur la légitimité de cette 
substitution au visuel du verbe recréateur. Enfin, nous comparerons 
cette appropriation de Watteau par les écrivains à la manière dont les 
historiens de l’art ont écrit et décrit Watteau : les savants ne 
seraient-ils pas par moments aussi littéraires que les gens de lettres ?



Figures de différents caractères, de La Bruyère à Chardin
jeudi 30 novembre et vendredi 1er décembre 2006

Appel à communications


La deuxième manifestation sera un colloque intitulé « Figures de 
différents caractères, de La Bruyère à Chardin ». Elle se déroulera le 
jeudi 30 novembre et le vendredi 1er décembre 2006 et accompagnera 
l’exposition au Musée des Beaux-Arts intitulée « Quand la gravure fait 
illusion. Autour de Watteau et Boucher, le dessin gravé au XVIIIe siècle 
». Ce n’est pas un hasard si le titre de ce colloque reprend celui du 
volume de Jean de Jullienne qui contribua à établir la gloire posthume 
de Watteau. Le peintre valenciennois se situe au centre de notre 
réflexion, qui consistera à examiner les manières très diverses dont les 
caractères ont été représentés dans les arts (littérature, théâtre, arts 
plastiques et musique) en France de la fin du XVIIe au milieu du XVIIIe 
siècle. « Tout écrivain est peintre, et tout excellent écrivain 
excellent peintre »: c’est ainsi que La Bruyère justifie, dans la « 
Préface du discours prononcé dans l’Académie française », la présence de 
« caractères » ­ ou du moins, ajoute-t-il, des « images des choses et 
des personnes » ­ dans des genres qui à première vue ne devraient pas 
les accueillir, comme l’oraison en premier chef. Cette assimilation du 
travail de l’écrivain à celui du peintre est certes métaphorique, mais 
elle n’en soulève pas moins la question de la ressemblance des 
caractères que l’on rencontre dans des formes  d’expression artistiques 
bien distinctes. S’y ajoute la question des ressemblances qui, sur un 
autre plan, s’étendent jusqu’aux intentions esthétiques des créateurs et 
aux modalités de leurs pratiques respectives de figuration. On sait 
depuis les travaux de Jean Dagen et de Louis Van Delft l’importance 
qu’il convient d’attacher chez La Bruyère aux analogies picturales et 
théâtrales. Rien n’empêche de renverser les termes de ces analogies dès 
qu’il s’agit d’un Watteau; il se peut même que, pour cerner la 
multiplicité des facettes de son oeuvre, l’on y soit obligé. Que serait 
un Watteau privé de ses références et résonances poétiques, scéniques ou 
musicales ? Ce qui explique que des titres comme Watteau’s Painted 
Conversations (ouvrage de Mary Vidal) ou « Watteau homme de théâtre » 
(article de François Moureau), aussi discutables semblent-ils, sont 
particulièrement dignes d’être discutés. Des phénomènes comparables se 
produisent dans la musique de la même époque. Les Pièces de clavecin de 
François Couperin s’essayent à la représentation sonore des caractères 
les plus variés et dans les œuvres scéniques de Rameau, la musique passe 
sans heurts de l’abstraction la plus vaste à la caractérisation la plus 
subtile, figurant tantôt des allégories et tantôt creusant des 
sentiments. Ces différents arts de la caractérisation semblent dès lors 
se rejoindre sur un point essentiel, que La Bruyère a établi et dont son 
siècle s’était bien douté: toute distinction entre la typologie et la 
psychologie individuelle serait non seulement floue mais factice, et 
pour représenter les hommes, il faut faire ressortir simultanément en 
quoi ils sont « caractéristiques » et en quoi ils sont uniques. Cette 
quadrature du cercle, les créateurs français des décennies suivantes ­ 
on songe à Marivaux, Couperin, Rameau, Watteau et Chardin, mais la liste 
n’a rien d’exhaustif ­semblent être parvenus à la résoudre.

Les propositions pour l’une ou l’autre manifestation sont à adresser 
jusqu’au 15 novembre 2005 aux deux adresses suivantes simultanément :
chrisrauseo em web.de et cbarbafieri em aol.com.
Veuillez indiquer un titre (même provisoire), développer votre projet en 
une trentaine de lignes et bien indiquer vos adresses et mails 
professionnels et/ou personnels.

-- 
carlos palombini
diretor
centro de pesquisa em música contemporânea
universidade federal de minas gerais
cpmc-ufmg
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