[ANPPOM-L] FW: Re: [cercledemusicologie] Groupe courriel: problème de fonctionnement

Jorge Antunes antunes em unb.br
Seg Dez 11 12:23:24 BRST 2006


Chère Sandra:

Je trouve très interessantes les réflexions de M. Evan Ware. Je te demande de lui transmettre ce message, avec mes cordiales salutations à lui.
L'intervention de M. Sévigny a été très pertinente.
Je voudrais dire, avec tout mon respect aux opinions du Prof. Ware, que même si on n'est contre le patriotisme linguistique quelle que soit sa forme, je crois qu'il est très important le travail de protection des cultures en général, en incluant ici les langues, contre les adesions lèse-langue et des invasions linguistique-imperialistes.
Je ne connais pas la réalité québecquoise, mais je peux parler un peu sur le problème dans le domaine du portugais au Brésil. Ici, à vrai dire, les terminologies du spectacle sont fort influencées par la terminologie anglophone des practiques qui viennent du domaine de la musique populaire. Ce phénomène, en général, a lieu plutôt dans la practique musicale que dans les études de musique.
Au Brésil, la terminologie du spectacle du domaine de la musique populaire n'a pas encore, heureusemente, influencé de façon importante la terminologie de la musique de concert. Je liste, ensuite, quelques mots anglophones utilisés au Brésil par les musiciens brésiliens du domaine populaire: rider, performance, staff, back vocal, set, backstage.
Performance a été, jusqu'à maintenant, le seul mot qui a été adopté par des chercheurs et musiciens de la musique "sérieuse" au Brésil. La langue portuguaise est très riche dans le domaine du spectacle. Je liste une collection de mots, de notre langue, qui sont très répandus et utilisés par les artistes de la musique "sérieuse", mais qui ne sont de la connaissance des musiciens populaires qui préférent utiliser des équivalents anglais:
interpretação, intérprete, execução, bastidores, urdimento, boca de cena, cenário, conjunto, efetivo, anexo, ficha técnica, palco, mapa de palco, concerto, fundo de palco, coxia, bambolina, boca de cena, pano de boca, pódio, cena, caixa de teatro, caixa de cena, camarim, platéia, proscênio, ...

Avec mes amitiés,
Jorge Antunes





Sandra Reis wrote:

> from: "Evan Ware" <warevolf em gmail.com>
> Reply-To: cercledemusicologie em groupesyahoo.ca
> To: <cercledemusicologie em groupesyahoo.ca>
> Subject: Re: [cercledemusicologie] Groupe courriel: problème de fonctionnement
> Date: Fri, 8 Dec 2006 09:51:57 -0500
>
> Cher membres du groupe courriel,
>
> Bien que j'ai moi-même décrit le mot "performance" comme étant un anglicisme - un fait supporté par mon Larousse 1991 - dans ma première intervention, je dois fortement questionner l'intervention de M. Sévigny qui semble vouloir critiquer les études de la musique populaire anglophones pour avoir propagé cet anglicisme.
>
> "Je crains que toute cette notion de "performance" nous vient du domaine
> des études de musique populaire chez dans nos amis les intellectuels et chercheurs anglo-saxons.
> Je pense ici notamment à l' IASPM."
>
> Si l'intention de M. Sévigny était de critiquer, je trouve cette critique fort mal placée puisqu'elle se base sur la prémisse que ce sont les chercheurs anglophones qui importent au français l'anglicisme "performance." Franchement je n'arrive pas à comprendre comment un groupe peut être tenu responsable du changement d'une langue dans laquelle il ne participe que peu ou pas du tout. N'est-ce pas les intellectuels francophones, ceux qui participent à la construction et à la sémiose du français, qui propagent cet anglicisme en l'utilisant, peu importe d'où vient le terme? (et sur ceci je dois aussi protester que la notion de performance - mot anglais - n'est pas du tout unique aux études de musiques populaires tel que témoigné, entre autre, par le terme performance practice).
>
> Je crois cependant que "performance" est un anglicisme qui se transmet culturellement et non par simple voie d'IASPM. Le fait est que la majeure partie de la recherche musicologique est anglophone et que même les pays francophones en Europe ne peuvent se soustraire l'influence globale actuelle de la langue anglaise, moins encore le Québec qui se trouve géographiquement entouré de cette langue. Je ne veux pas vanter la position globale de l'anglais ici, ceux qui me connaissent savent à quel point je suis contre le patriotisme linguistique quelle que soit sa forme, mais je veux souligner le fait que la langue anglaise est partout et que des emprunts faits par des autres langues, surtout dans un domaine où l'anglais est la prima lingua, sont inévitables tout comme l'anglais a emprunté voracement du français lorsqu'elle était à son apogé d'influence, du XIe au XVIIIe (notamment le mot "stop", à l'origine un mot français).
>
> Dans un autre ordre d'idées, pouvons-nous cesser d'utiliser le terme "anglo-saxon"? Il est ridicule: c'est un terme qui se réfère au groupe culturel en Angleterre entre les Ve et XIVe siècles, et ceci est tiré un peu par les cheveux; on pourrait même dire qu'un anglo-saxon a cessé d'être autour du XIIIe. Le terme "Anglo-saxon" ni la diversité culturelle des régions qu'elle suppose désigner - soit la Grande-bretagne, les États-Unis, le Canada et les autres groupes du Commonwealth. Quand on pense qu'il y a des musicologues anglophones d'ethnicité asiatique, africaine, hispanique, afro-américaine, amérindienne, etc. il ne convient pas de les grouper tous sous l'égide d' "anglo-saxons" puisque que ces groupes n'ont rien à faire avec l'invasion saxonne de l'angleterre au Ve. Le terme "anglophone" suffit; anglo-brittanique, anglo-américain, anglo-canadien si vous avez de besoin de plus de spécificité.
>
> Bien à vous tous et toutes,
>
> Evan Ware
> Compositeur
>
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